Le soleil n’est pas encore couché quand Abigail se rend pour dîner chez Violet. L’invitation est privée, et cela réjouit Abigail qui pourra profiter de chaque moment avec son aimée comme elle le souhaiterait.

La maison est éclairée par quelques lanternes. Il fait déjà trop sombre pour apprécier les couleurs des fleurs sur les parterres, mais Abigail les imagine volontiers. C’est la première fois qu’elle se rend chez Violet depuis leur baiser, et elle sent une montée sentimentale lui venir.

Elle est accueillie en premier lieu par le majordome qui l’emmène à la salle à manger. Elle y retrouve Violet, qui bondit dans ses bras et l’embrasse chaleureusement.

• J’espère que tu as faim, j’ai sélectionné moi-même le menu et certains ingrédients viennent du potager que j’entretiens, questionne Violet.

• Je suis sûre que je serais ravie de chaque instant. lui répond Abigail.

Elles s’installent côte à côte. Elles n’auraient pas osé se tenir par la main sur la table à la maison d’Abigail, de peur d’une indiscrétion des domestiques, mais ici, elles n’en ont cure. Elles peuvent apprécier la présence de l’autre sans regarder par-dessus leur épaule des possibles regards désapprobateurs et condamnants. Alors, elles se réjouissent et se tiennent par la main sur la table. Les caresses sont délicates et discrètes mais elles suffisent à faire monter dans Violet un désir de plus.

En effet, Violet désire plus que lui tenir la main. Et l’opportunité est trop belle ce soir.

L’heure du repas se termine, seulement la tempête fait rage dehors. Violet propose donc à sa compagne de rester dormir.

• C’est gentil de ta part de proposer mais je ne veux pas que vous ayez à faire apprêter une chambre alors que je peux encore rentrer.

• Non. Il faut que vous sachiez que si vous restez, je n’accepterais pas que vous dormiez dans une chambre d’invité.

Abigail rougit, comprenant la suggestion de Violet, et accepte. Sa partenaire est souriante, mais calme. Elle lui tend la main pour l'emmener   avec elle dans la chambre à coucher de la maîtresse de maison.

La chambre est grande, avec beaucoup de fournitures. La cheminée est déjà allumée et des bougies sont disposées sur les meubles, ce qui permet un éclairage tamisé mais suffisant de la pièce.

Abigail demande après une chemise de nuit, étant donné qu’elle n’avait rien prévu pour en faire l’office. Violet lui répond qu’elle pourrait lui en fournir mais à condition qu’elle ne se change pas derrière le paravent.

• Où, si ce n’est là ?

• Ici, sous mes yeux. Je veux vous voir.

Abigail accepte et Violet lui tend une chemise de nuit.

Elle commence par retirer doucement le fil d’attache de sa robe, et à la délacer. Elle observe d’un regard Violet qui se rapproche pas à pas.

• Je veux te toucher.

• Tu peux.

Violet commence par mettre une main sur la hanche délicate d’Abigail, puis remonte sa main sur son épaule. Sa main glisse doucement vers la nuque puis la joue. Elle arrête finalement sa main dans les cheveux d’Abigail et les détache pour y engouffrer les doigts.

Soudain, elle embrasse Abigail farouchement et lui prend la poitrine en coupe de l’autre main.

• J’ai envie de te dévorer toute entière, lui dit Violet.

• Montre-moi

Violet grogne de plaisir et de frustration… Abigail se donne à elle, enfin, et elle a un mal fou à ne pas tout prendre trop rapidement. Elle veut la savourer, se délecter de ce contact tellement attendu, et espère entendre de son amour qu’elle souhaite de même.

• Tout ce que tu voudras, je le ferais, lui dit-elle

• Je veux ressentir ton amour.

Violet embrasse les durs tétons d’Abigail. Elle souhaite les mordiller, mais se retient, car chaque plaisir viendra en temps et en heure. Pour le moment, il faut être délicate et amener Abigail à la supplique du plaisir sans la faire venir trop rapidement.

Elle amène Abigail sur le rebord du lit et lui appuie sur les épaules pour lui faire signe de s’asseoir. Violet s’agenouille devant elle.

• Sais-tu… Sais-tu seulement à quel point je te désire ?

Elle commence à embrasser les genoux puis les cuisses d’Abigail. Chaque baiser se fait long, appuyé, et chaud. Abigail ressent la retenue de Violet mais surtout la passion qui en déborde malgré tout. Elle continue de l’embrasser de plus en plus haut, et une appréhension monte dans son cœur.

• Que… que fais-tu ?

• Je vais t’embrasser là où ça te fera le plus de bien.

• Tu es sûre que je vais aimer ça ?

• Certaine. Je fais toujours en sorte que ma partenaire ressente le plus de plaisir possible. Et rassure-toi, si cela ne te plaisait pas, je m’arrêterais dès que tu me feras signe.

Violet commence à embrasser doucement la vulve d’Abigail, puis entrouvre ses lèvres pour délicatement caresser de la langue celles de son aimée. Elle commence à appuyer plus fortement en remontant doucement le long de l’intimité jusqu’à en atteindre le point sensible. De là, Violet commence à entendre des soupirs de languissement de sa compagne. Elle initie des rotations autour de celui-ci, tout en appuyant plus ou moins fort afin de stimuler l’envie de sa partenaire.

Abigail ne sait plus quoi faire. Le plaisir est trop grand et l’intimité trop importante. Elle voudrait pouvoir se raccrocher à quelque chose, n’importe quoi, alors une de ses mains se referme sur l’édredon, tandis que l’autre s’attarde sur les cheveux bouclés de Violet. Elle appuie légèrement comme pour s’assurer que le visage de Violet restera au plus proche d’elle. Elle entend un marmonnement de plaisir.

Violet n’y tient plus, elle doit faire découvrir tous les plaisirs à sa compagne. Alors, elle écarte un peu plus les cuisses de son aimée pour permettre à son bras d’avancer, ses doigts déjà sortis prêts à combler l’appétit d’Abigail. Elle en fait d’abord entrer un premier puis sentant qu’elle le devrait, fait rentrer le second. Les cris d’Abigail lui confirment. Elle entend son nom entre deux souffles ce qui ne fait que stimuler son envie et ses caresses.

Abigail supplie Violet de continuer, pour son plus grand plaisir. Elle tressaille, ses jambes ne sont plus les siennes, elle ne les contrôle plus, au point où Violet est obligée de la restreindre d’une main. Puis c’est l’extase : Abigail tremble de tout son corps, la chaleur qui inonde son bas ventre se répand dans tout son corps. Elle crie le nom de son aimée et s’effondre sur le lit, haletante.

• Tu avais raison. Tu avais promis, et j’ai aimé comme tu me l’avais dit.

• Oh parce que tu penses que j’en ai fini ? Je suis loin d’en avoir terminé avec toi. Il m’en faut plus, si tu me le permets… Mais je vais te laisser quelques instants pour te reprendre quelle que soit ta réponse. 

Abigail embrasse vigoureusement Violet, d’un baiser qu’elle souhaitait lui offrir depuis longtemps. Qu’il est bon d’être avec elle, et elle veut lui montrer. Elle commence à la déshabiller soigneusement, puis de manière de plus en plus bâclée à mesure qu’elle aperçoit son corps.

Le corps de Violet est magnifique. Elle a une peau très claire, parsemée de grains de beautés sur les bras qui ont pris le soleil. Sa poitrine est petite et précieuse, avec des tétons qui pointe droit vers elle. Son abdomen est doux et ses cuisses ont l’air fermes et puissantes. Ses épaules sont larges et solides, et ses mains ont des doigts longs et délicats. Tout son corps enflamme son désir pour elle.

• Comment je peux te donner du plaisir à mon tour ?

• Laisse-moi faire, je n’en ai pas fini avec toi…

• Non, je veux aussi te donner du plaisir.

• Bien, comme tu le désires. Alors, suis mon mouvement.

Violet allonge Abigail sur le lit. Toutes deux nues, leurs corps se frôlent et se touchent par endroit. Violet parcourt des mains le corps tant désiré et s’installe au-dessus de celui-ci.

• Maintenant, tu vas suivre ce que je fais et tu vas me faire la même chose. Puis quand tu le sentiras, tu laisseras libre court à ton imagination pour continuer.

Chacune des mains se posent sur une des tailles. Puis descend sur le ventre et caresse doucement l’abdomen. Celui d’Abigail est très rond et moelleux, tandis que celui de Violet est plat et ferme. Celle-ci descend encore plus bas et commence à effleurer les poils d’Abigail qui fait de même. Ses doigts s’insèrent dans le buisson intime et continue de descendre centimètres par centimètres doucement… Pendant que les mains se dirigent, les bouches se rencontrent. 

• Je vais te faire jouir autant de fois que tu me le demanderas, mais sache que je ne compte pas m’arrêter tant que tu n’en auras pas eu tout ton soûl, dit Violet.

En réponse, Abigail se met à mordiller la lèvre inférieure de sa partenaire. Ses lèvres s’ouvrent en réaction et Abigail en profite pour faire rentrer dans sa bouche une langue curieuse. Les langues se touchent et s’emmêlent dans une danse érotique. A ce moment, Violet n’y tient plus et se précipite. Elle caresse du pouce le clitoris d’Abigail qui lâche un cri de surprise. Cette sensation encore inconnue lui apporte un plaisir important. En effet, son mari n’a jamais porté la main dans cette zone de son corps et elle ne se doute pas de ce que Violet prévoit de faire par la suite. Elle tourne son pouce autour du point sensible d’Abigail et celle-ci, décontenancée, essaye de faire de même. Violet lâche un soupir de satisfaction, Abigail pense donc avoir trouvé elle aussi le lieu de plaisir de sa tendre et continue son exploration.

Violet, quant à elle, cherchant à humidifier la zone, prend de ses doigts une goutte du nectar dégagé par Abigail et le dépose sur son clitoris pour le titiller de plus belle.

• Anh, oui, s’échappe de la voix d’Abigail.

• Oh, Abbie… 

Abigail n’arrive plus à suivre. Son esprit s’embrume à mesure des caresses de Violet et elle ne peut suivre le rythme. Elle pense que c’est déjà proche de la fin quand Violet change drastiquement d’objectif : elle rentre deux doigts dans son vagin. La surprise la prend de court et elle hurle de plaisir, tout en essayant elle aussi d’enfoncer ses doigts dans l’intimité de sa partenaire. Elles sont l’une dans l’autre et les va et vient font pousser des soupirs au deux partenaires. Les mouvements font frissonner Abigail, dont la poitrine fait des rebonds sous les yeux de Violet, pour son plus grand plaisir. En réponse à ces cris, Violet enfonce son visage dans le cou d’Abbie, et l’embrasse si fougueusement qu’on pourrait confondre la sensation avec celle d’une morsure. Abbie crie dans son oreille à chaque à-coup qu’elle réalise dans son intimité et essaye fébrilement de les reproduire dans Violet, qui se contracte. Le plaisir heureux n’est pas loin.

• Abbie, je… je dois te le dire.

• Qu-quoi ?

• Je t’aime. Je veux te donner tout l’amour que je ressens pour toi.

Surprise, Abigail s’arrête dans son mouvement, mais Violet ne se stoppe pas et au contraire, caresse plus fort le clitoris, rentre plus fort dans son intimité au point où Abigail sent les tressaillements revenir. Elle va encore jouir.

• Je t’aime aussi, Violet, dit-elle en se courbant sous elle.

Une bouffée de chaleur l’étreint et elle se sent dans l’urgence d’embrasser Violet immédiatement. Elle se retient de crier, mais lâche malgré tout un soupir intense en embrassant son aimée.

Les deux femmes relâchent tous les muscles de leur corps et se blottissent l’une contre l’autre.