Arrivée chez Alexandrin, j’étais émerveillée. Il me montra une chambre, et son couloir s’étendait jusqu’à la sienne au bout. Je pris une douche, et ensuite nous restâmes ensemble à boire, car les autres étaient venus pour mon premier jour chez lui et devaient rentrer le matin.
Nous avons parlé jusqu’à 5 heures du matin… Beaucoup s’étaient endormis, sauf moi, toujours avec cette douleur, qui disparaissait quand je m’amusais et revenait dès que je me retrouvais seule.
Je descendis les escaliers et regardai ceux qui dormaient en bas. Je n’étais pas là pour fouiller cette maison, surtout pas sans la permission du propriétaire.
Alors je me dirigeai vers la terrasse et vis un coin avec des coussins offrant une vue sur les lumières de la ville. Et là, je ressentis une main.
« Aaaaaah ! Ne me tuez pas ! »
« Pfff… sérieux ? » Il voulait rire.
« Alexandrin ?? » Soulagée, je me rapprochai.
« C’est chez moi, je te rappelle. »
« Pardon… ici, en fait… bon, dehors, ou bien… hum… » Je bégayais.
« Ah ah ah, du calme. Je suis sorti parce que je ne dormais pas et je t’ai vue passer. »
« Ah… »
« T’es ici chez toi. Ne te dis pas que je t’ai suivi pour te surveiller. »
« Non, je ne le pensais pas. »
« Même si tu ne le pensais pas, je préfère te dire merci. »
Étonnée, je le regardai : « Comment ça ? Pourquoi merci ? »
« Simplement, merci de m’avoir défendue… Tu sais, à force d’inviter trop de personnes dans notre vie, elles veulent prendre des décisions à notre place et disent des choses qui nous blessent sans le savoir. Alors merci : à peine arrivée, tu as toute ma confiance. J’ai bien fait de te récupérer. »
Il partit après ces mots. J’ai compris qu’il avait écouté et que cela l’avait calmé de me voir prendre sa défense dès le premier jour. Je compris aussi qu’il avait vécu des situations similaires avec ses amis et qu’il n’avait pas toujours la force de parler.
« Ah la la… elle n’a pas changé, Dornelia », me dis‑je seule sur la terrasse. Mais ce n’était pas mon problème. Je devais me concentrer sur ma vie… Il fallait que je m’en sorte. Mais avant ça, je devais trouver le moyen de punir mon oncle.
Comme je l’avais dit au premier épisode, je ne suis pas là pour me victimiser. Cette nuit vous fera comprendre pourquoi, dans la vie, il est préférable de compter d’abord sur soi-même et d’être son numéro un dans chaque décision.

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