Encore du vacarme! Voilà qui est embêtant puisque les bouchons ne peuvent pas couvrir ce… WOW!!! Je compris enfin l’origine de cet énorme bruit qui passait au travers de mes super bouts de mousse dans les oreilles. À ma gauche, une explosion venait de détruire le mur. La brume couvrait tout mon champ de vision. Là où se tenait avant des murs blancs et sans couleurs, maintenant il n’y avait plus rien. Les murs prirent feu et l’alarme incendie retentit, ce qui ne faisait qu’empirer la panique générale. Les gicleurs commencèrent à mitrailler de l’eau dans tous les locaux et puis… la brume se dissipa. Derrière le mur était un grand et majestueux cheval blanc. Il commença à marcher vers moi. La classe se tenait en silence. Personne n’y comprenait rien. Personne, sauf moi.
-L… Louis? dis-je
-Bryan, dit-il d’un ton grave, l’heure est venue.
-Toi… aussi…?
-Pas le temps! Il faut partir MAINTENANT!
-M… mais…
-Pas de MAIS!
À cet instant, le cheval posa sa patte sur mon épaule. Je vît une lumière me recouvrir. Un bruit strident couvrit le son du détecteur de fumée. Je me sentis comme levé de terre. Derrière moi, je ne voyais pas Bob courir en ma direction quand-
Tout devint noir.
***
Je me réveillai un peu plus tard. Tout était flou. Mes idées étaient confuses dans mon esprit. Quoi?? Louis?? Une explosion?? Du blanc?? Louis peut parler??
Je m’étais retrouvé dans un endroit étrange. C’était comme une sorte de faille souterraine immense. Les murs étaient mauves et jaunes et semblaient être figé dans une phase mi-liquide, mi-solide. En fait, c’est comme si de la mélasse avait commencé à déborder d’un pot et avait glacé d’un coup sauf que là, c’était à plus grande échelle. J’étais sur une planète méconnue par l’homme et j’étais le premier à m’y aventurer. Soudainement, j'entendis des coups de sabot. J'aperçu Louis s’approcher de moi à nouveau.
-Bryan, tu es sûrement très confus à l’heure qu’il est, dit-il.
-Oui un peu, lui dis-je.
-En fait, je suis Louis…
-Oui je sais que tu t'appelles Louis; je t’ai dessiné de mes propres mains.
-Ah oui… c’est vrai…
-...
-CE QUE JE DISAIS… je suis Louis. Le troisième gardien.
-Hum hum… ça me fait plaisir de te rencontrer en vrai…
*silence gênant*
Soudain, un cri se fit entendre.
-À L’AIDE!!!
C’était… Bob. J’avais (à ce moment là) aucune idée de ce qu’il faisait là mais je savais qu’il était en état de panique à l’instant. Cette vision me faisait sourire. Malgré cela, j’éprouvais un peu de crainte pour lui. Lui aussi, il avait une famille. Lui aussi, il avait des amis. Lui aussi, c’était un être humain. J’ai eu un flash soudain: si il mourrait, ses dernières pensées seraient celles de mon égoïsme qui me retenais de le sauver. Quand je reviendrais, j’irais en prison pour l’avoir laissé mourir. Ses parents seraient en train de pleurer à grosses larmes et le monde autour de moi serait en deuil. Bref, ma réputation serait foutue au prix de la vie d’un enfant. C’est comme l’expression gagnant-gagnant, mais c’est l’inverse. Perdant-perdant. Ça, j’ai pensé à ça en une fraction de seconde.
J’ai accouru en suivant le son de sa voix. Louis, lui, ne semblait pas en faire autant. Finalement, je suis arrivé à destination. Ce que j’ai vu m’a soulagé. Ce n’était qu’une araignée de cristal que j’avais dessiné à 8 ans. Totalement inoffensive; n’a aucun venin. En fait, elle est aussi docile qu’un papillon.
-Ce n’est qu’un petit animal inoffensif, dis-je à Bob, aucun risque à prendre.
Pendant ce temps là, Louis avait pris le temps de me suivre. Il a été un peu plus étonné que moi en voyant la brute.
-Qui êtes vous? Seriez vous un cavalier du mal? lança Louis avec une voix presque épeurante.
-Un quoi? répliqua Bob.
-Hein?? Wat wut? Vous avez jamais parlé de ça toi et 114, disais-je.
-Pas le temps! Il faut se débarrasser de cet intru, cria Louis comme si il avait devant lui Satan en personne.
-Non non! C’est un, je regardai Bob un instant avant de continuer, ami.
-Es-tu sûr qu’il ne présente aucune menace pour nous?
-Oui, oui. Je suis sûr.
-Hum… je vais garder un oeil sur lui.
Toute l’équipe, excepté Louis, poussa un long soupir exaspéré.
-Mais, quand tu parlais de cavalier du mal, de quoi tu parlais en fait, demandai-je
(Bob est resté muet pour un long bout.)
-Je parlais, commença Louis, des personnages un peu plus sombres que tu as dessinés. Comme par exemple: Death Clown, Draconiak, Alfered et surtout, surtout l’ombre.
L’ombre. L’ombre, c'était un dessin que j’ai fait il y a deux ans. C’était une sorte d’amalgame de poussière et de fumée. Il avait la taille d’un bâtiment d’au moins 10 étages et avait une allure qui faisait froid dans le dos.
Louis avait commencé à marcher. Ce qui commençait peu à peu à ressembler à un groupe était en train de se promener dans un des endroits les plus spécials de l’univers. Le cheval continua.
-Nous allons au château à l’est.
-Il y a vraiment des points cardinaux ici?
-Oui.
J’avais l’impression d’être un aventurier accompagné de son équipe super cool. Après quelques minutes de marche, Louis s’arrêta.
-Ici, commenta Louis avec une voix épique, le…
-Château? demanda Bob d’une voix faible.
-Non. C’est juste un trou.
Toute l’équipe, excepté Louis, poussa un long soupir déçu. Le groupe continua sa marche.
À un moment, Bob a commencé à trouver le temps long et il avait envie de manger quelque chose.
-T’as une feuille de papier?
Bob n’avait pas eu le temps de répondre que Louis en sortit une de on-ne-sait-pas-où.
-Quesque-tu fais, demanda mon ex ennemi.
-Je dessine.
Aussitôt, une collation apparut dans ses mains. Ce que j’avais fait, c’est que j’avais dessiné Bob (vite fait en bonhomme allumette) avec une collation dans les mains puis c’est arrivé en vrai. Ça a laissé Bob 2 triste de ne pas pouvoir manger lui aussi.
-Ohh… Pauvre petit Bob 2… tiens!
Bob 1 lança un bout de sa collation sur Bob 2. Ça n'avait pas l’air de très bien fonctionner… mais Bob 2 a quand même souri. Bob 1 remis Bob 2 dans sa poche, toujours le chocolat étendu sur ce dernier.
-Ah! Enfin, s’exclama Louis. Le château!!
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