Tu me surprendras avec un « Boooonjour !» balancé bien trop fort, avec un grand sourire. Tu auras une énergie solaire, un bel optimisme que je trouverai d’abord naïf et qui me sera bientôt vital. Tu auras 2 ans de plus que moi et pas tout à fait le même emploi du temps mais on se croisera souvent pour les repas du soir, pour les pauses dans la cour. De prime abord, je te trouverai mignon, mais je resterai critique. Jambes trop petites… Ma co-turne me racontera qu’elle te connait, que tu joues au basket. Au mot basket, elle aura toujours une étincelle dans les yeux. A ton initiative, on passera bientôt de plus en plus de temps ensemble, je me dirai « pourquoi pas, voyons voir », jusqu’à ne plus se quitter. Tu me sortiras de ma solitude, de ma peur de ne pas faire comme il faut. Je saurai quand c’est toi qui toque à la porte, tu auras ta façon bien particulière de frapper : trois grands coups, bien trop forts, bien trop exubérants pour cet endroit. Ca dérangera mes voisines de chambre. Tant pis. Tu seras enfin là et avec toi, tout me semblera simple et joyeux.
Chaque semaine, on ira au café ensemble, collés l’un contre l’autre, ta main sur ma cuisse, ma main sur la tienne à m’amuser avec la couture de ton jean. On fumera des i-cigarettes (cigarettes interactives dont la teneur s’adapte aux envies et aux besoins à chaque bouffée) en douce. Un jour, en revenant du café main dans la main, tu te mettras à courir. Tu courras si vite que tu m’entraineras, mes jambes mues comme par magie. Surprise – depuis combien de temps n’avais-je pas couru ? – Quelle rigolade, je n’avais pas ri de si bon cœur depuis si longtemps. Tout se résumera à cela, de la pure insouciance.
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