Lorsque Serafim sortit de la cave, laissant les membres de la Tour Magique faire leur travail, il trouva Calogero devant la maison, qui le fixa avec surprise avant de reprendre une expression plus neutre. Immédiatement, l’espèce de chat, qui s'était enroulé autour de son cou comme une écharpe, se détacha de lui et se jeta sur le majordome.
“Voilà donc où tu étais toi.”
La créature se mit à vibrer de nouveau, alors que Calogero lui grattait derrière les oreilles.
“Tu connais ce… chat ?”
“En effet. Je l’ai trouvé dans un marché noir. Le… vendeur ne savait pas non plus ce que c’était comme créature et allait le vendre à un mage sans scrupule. Je l'ai naturellement sauvé et depuis, il me suit partout mais ne se montre que rarement. Surtout aux mages.” Expliqua le majordome en dirigeant Serafim vers la calèche qui les attendait au bout de la rue.
“Anastasiy a dû prendre soin de lui alors, vu qu’il m’est venu en aide.”
“Je doute que ce soit la vraie raison…”
Mais Serafim n’entendit pas la réponse de Calogero, étant déjà monté dans la voiture. Il ne vit pas non plus l’air outré de la créature qui jeta un regard noir au viel homme. Calogero ferma la porte puis prit place sur la banquette du conducteur et d'un coup de rêne, mit les chevaux au pas. L’heure de trajet passa rapidement pour le jeune homme, qui s’était endormi. Le carrosse s'arrêta devant les marches du château. Serafim fut accueilli par un jeune homme aux cheveux châtains et dont une grande partie de son visage était défiguré par de nombreuses griffures. Respectueusement, il s'inclina lorsque Serafim sortit du carrosse.
“Bon retour, Votre Noblesse. Je vais vous conduire à Sa Grâce.”
"Merci, Kasey."
Suivant le valet d’Ewald, Serafim se laissa conduire dans les couloirs de la résidence. Il ne fut pas surpris de voir Kasey prendre le couloir pour rejoindre l’aile familiale plutôt que celui pour aller à l’administration. Bien assez vite, ils arrivèrent devant les portes menant à la chambre d’Anastasiy. Le valet s’inclina et laissa Serafim toquer à la porte. Après avoir reçu la permission d'entrer, il pénétra dans la pièce, où il vit leur père assis dans un fauteuil, un plateau sur les genoux alors qu’il signait quelques documents. S’approchant, il aperçut Ewald, adossé à la tête du lit, un livre entre les mains. Écartant les rideaux du lit, il découvrit Anastasiy, le visage pressé contre un côté de son frère et ses mains agrippant avec force aux vêtements d'Ewald. Avec ses sourcils froncés, des larmes perdues dans ses cils et des gémissements plaintifs, le sommeil d’Anastasiy n’avait rien de paisible.
Sentant le feu gronder en lui et s’échapper à son contrôle, Serafim lâcha le rideau, l’un des derniers présents de Raz avant son décès. Il regarda le tissu violet tombé, se remettre à sa place tout en observant les fils d’or qui parcouraient le tissu, le laissant dissimuler de nouveau ses frères dans l’obscurité. Il ne chercha pas à fuir la main d’Ewald, ce dernier pouvant être aussi têtu que lui. Il sentit la glace envelopper avec délicatesse sa main, éteignant sans le blesser les flammèches qui se débattaient pour échapper à son contrôle. Inconsciemment, il calqua sa respiration sur les mouvements des doigts de son frère, reprenant doucement le contrôle de ses émotions et chassant les ombres spectrales qui riaient devant lui.
“Tout va bien, Sera. On va tous bien,” murmura Ewald.
““Bien” n’est peut-être pas le mot que j’aurais choisi…”
“Anastasiy ?!” S’exclamèrent les jumeaux.
“Comment tu te sens ?!”
“Est-ce que tu as mal quelque part ?!”
“Il faut appeler Jason !”
“Du calme les garçons. Vous êtes en train de faire peur à votre jeune frère.”
Immédiatement, les deux jeunes hommes s’arrêtèrent, se tournant vers Anastasiy qui tremblait. Les deux frères s’excusèrent en même temps, embarrassés d’avoir laissé leurs émotions parler. Cependant, au lieu de calmer leur petit-frère, ses tremblements s’accentuèrent alors qu’il s'enfouit sous sa couverture.
Des grands éclats de rires résonnèrent dans la pièce, surprenant les trois hommes. Tantôt audible, tantôt étouffé, le rire d’Anastasiy envahit la pièce, poussant Ewald a soulevé le drap.
Le visage pâle d’il y a quelques minutes était maintenant écarlate, à moitié enfoui dans le matelas. Les larmes qui glissaient n’étaient plus celles de la peur, alors que la respiration coupée ne ressemblait plus à celle de la douleur.
“Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce Anastasiy est en train de s’étouffer et que vous ne faîtes rien ?” Questionna, perplexe, Serenity en arrivant dans la pièce.
“Mè-mère… Vous auriez dû voir… haha… la tête-te d’Ewa et de … hahaha… de Sera…” expliqua Anastasiy entre deux rires.
“Etait-ce si drôle que cela ?” Demanda-t-elle, un sourire aux lèvres en s’avançant vers le lit, écartant Serafim et Ewald dont le visage écarlate avait pris une nouvelle teinte de rouge.
Pour seule réponse, Anastasiy repartit dans une crise de fou rire, embarrassant encore plus ses frères, sous le regard amusé de leurs parents.
Et un nouvel arc qui commence !
Et vous avez vu ? Le titre de la couverture est en version française (bon, c'est du latin, mais chut !) ! Un grand merci à Crazycookie ! N'hésitez pas à jeter un coup d'œil à son Tumblr ou Twitter !
Une nouvelle bannière ? 🤔C'est pas mal, c'est peut-être un peu plus attrayant pour les nouveaux lecteurs mais je préfèrais celle d'avant elle avait plus de cachet😼
Anastasyi se réveille sans souvenirs.
Les indices sont rares mais il est bien déterminé à élucider le mystère qui l'entoure, même si il se retrouve impliquait dans un complot le dépassant.
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