Ils eurent plus de chance au cours de l’après-midi, ils avaient attrapé trois Liggs – des poissons endémique du Migr, ils ont un long corps bleu foncé et surtout ils sont bien dodus et excellents à manger. Ils avaient dû batailler sec pour ne pas que les criordeaux les mangent, pour les calmer ils leur avaient donné tous les petits poissons qu’ils avaient pêché, ils avaient prévu de rentrer après la seconde éclipse car il faudrait une heure pour retourner au village et celle-ci commencerait dans vingt minutes à peine. Ils rangèrent leur matériel de pêche, recouvrirent les poissons avec des algues pour diminuer les effluves qui s’en émanait puis s’installèrent sous la bâche avec leurs deux petits. Ceux-ci étaient fatigués d’avoir beaucoup joué et s’endormirent assez vite, Septem s’appuya contre Kornog, elle n’aimait pas rester dehors lors de la seconde éclipse, deux heures à attendre dans le silence ou en ne murmurant que quelques mots s’était vraiment long, bien plus long que d’attendre que ça morde. Astir comprenait l’appréhension de son amie et il commença à chuchoter pour parler des espèces Animales du lac pour détourner son attention du temps qui passe. Cela l’aida beaucoup, elle pouvait toujours compter sur lui dans ce genre de situation.
L’éclat du soleil traversait l’épaisseur de la toile quand elle rouvrit les yeux, les criordeaux n’étaient pas loin et Astir se préparait pour partir. Elle pliât la toile, la rangea dans son sac puis ils entamèrent le chemin du retour.
Plus ils approchaient du village et plus ils avaient ce sentiment bizarre que quelque chose n’allait pas. Il n’y avait pas de fumée dût aux feux de cheminée, pas de bruit, Kornog et Gwalarn grognaient, ils n’avaient croisé personne non plus. C’était inquiétant et dérangeant. C’était comme si le village avait été abandonnée pendant le temps où ils étaient partis. La luminosité baissait et créée une atmosphère ténébreuse, les ombres des maisons se dessinait sur le sol. Le temps était comme figée. Dans l’angoisse, ils se prirent la main. C’étaient leur façon de se rassurer. Ils appelèrent les criordes à voix basse, une sécurité de plus serait agréable. Ils marchaient moins vite, anticipant la potentielle vision d’horreur. Ils ne savaient pas quoi faire. Septem avait arrêter de penser tellement la peur l’égrainait. Astir quant à lui pensait trop vite, à trop de scénarios, d’explications possible, de future possibilité. Son cerveau était en ébullition, entretenu par la tension qui montait.
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