La deuxième éclipse venait de se finir, Astir et Septem avaient réuni leurs affaires la veille, Polyphé leur avait offert des nécessaires de voyage. Ils avaient fini par apprécier la vieille dame, ce cadeau inattendu les avaient beaucoup aidés et ils se sentaient redevables. Ils lui avaient promis de revenir la voir un jour même si cela sonnait comme une promesse creuse du fait de l’âge avancé de la tenancière. Ils étaient soulagés, ils n’étaient restés que trois mois à Aguilepia et avaient fini par s’adapter à la vie de la ville mais ils se sentaient encore trop proche de Prat et du massacre et avaient hâte de mettre un maximum de distance entre eux et le village.
Le voyage vers Commelina prendrait cinq mois car ils feront une étape à Vaccinium qui est situé à l’Est d’Aguilepia. C’était un long voyage préparant son lot de périple. Les jeunes Leontopos étaient pressés de partir, ils s’étaient présentés à Taraxac, le chef de la caravane à l’aube mais celui-ci leur avait expliqué que les préparations du départ prendraient plusieurs heures et qu’ils ne partiront pas avant onze heures. Gwalarn et Kornog s’impatientaient, la foule grouillante de marchands et de voyageurs qui s’affrétaient autour d’eux ne leur plaisaient pas du tout. De plus les jeunes Leontopos avaient chargé une partie des provisions sur leur dos chose dont ils n’étaient pas habitués. Septem essayaient de les apaiser avec des chansons quand la caravane se mit enfin en route vers onze heure et demie.
Le grand voyage commençait enfin. Ils
plaçaient de grands espoirs dans les futurs endroits qu’ils allaient découvrir
et les connaissances qu’ils allaient obtenir.
Le convoi s’était organisé de la façon suivante : les chargements lourds à l’avant protégé par les mercenaires à dos d’equiors (équidés natifs des plaines de Nasgaär), cela permettait de réguler la vitesse et les chemins à prendre en s’assurant que tout le monde pouvait suivre, les petits chariots et chargement légers étaient situés au milieu, s’adaptant à la première partie du convoi et pour finir, ceux qui voyageait à pied et à dos d’animal qui avaient le plus de facilité à modifier leur cadence. Le reste des mercenaires encadrant l’ensemble, à la manière d’une meute de loup. Il y avait également deux éclaireurs qui communiquaient avec le reste via des foulards, à travers un langage codé.
Deux foulards verts levés signifiaient pas de danger, route facile. Un foulard rouge et un foulard vert : pas de danger, faire attention à la route et rester sur ses gardes. Deux foulards rouges : arrêt du convoi, danger imminent, préparation au combat. On n’avait pas eu encore droit aux deux foulards rouges. Septem et Astir préféraient cela et espéraient que cela durerait le plus longtemps possible avant l’appel à combattre. Elle avait été embauchée comme mercenaire et elle fera partie de ceux qui engageront le combat s’il y avait besoin.
L’angle utilisé pour montrer les foulards variait selon la direction à suivre.
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