Ouranos venait de commencer. Désormais les Leontopos et autres humanoïdes portaient des hallebardes pour se protéger du vent et de la pluie. La neige imprégnée de mercure ne commencera pas à tomber avant la fin du mois. Ils avaient encore un peu de temps pour faire des provisions.
Le feu déclinait doucement. Astir s’était endormi et Septem somnolait à côté de lui. Le jour allait se lever quand un son bizarre se produisit dans la forêt. Gwalarn et Kornog, surpris, se redressèrent d’un coup tous les sens en alerte. Ils restèrent immobiles, mettant leur focus sur la direction d’où provenait le son. Ils attendaient quelque chose. Cependant les Leontopos ne furent pas réveillés par le bruit, trop fatigués de leur conversation de la veille. D’ailleurs, ils n'étaient pas les seuls, toute les personnes présentent dormaient encore quand c’est arrivé. Seuls les animaux du convoi s’étaient rendu compte que quelque chose n’allait pas. Les humanoïdes commencèrent à se réveiller à cause de l’agitation que leur monture produisaient. Mais comme un catastrophe naturelle, aucun humanoïdes n’était capable de détecter le danger.
La forêt ne faisait plus aucun bruit. Le vent s’était arrêté et ne faisait plus bouger les branches. Quelque chose arrivait et était entrain de faire taire touts les êtres vivants autour. Gwalarn commença à grogner. La chose se rapprochait. Kornog était entrain de réveiller Septem et Astir pour les mettre à l’abri. C’était comme si les criollos essayaient d’emporter leurs maîtres très loin de cet endroit, dans un élan de protection causé par leur instinct de survie.
Après quelques minutes interminables, ils eurent un aperçu de ce qui arrivait. C’était des lumoks. Une espèce native des montagnes rouges. Une sorte de dragon avec de la fourrure et sans aile. Ils vivaient dans les ténèbres de la nuit avec les énormes corps qui n’émettaient aucun bruit. Ils se déplaçaient vite, se rapprochant dangereusement du convoi. Une fois qu’on les voyaient, ils était déjà trop tard. Mais, grâce à la réaction rapide des criollos, ils avaient pu se préparer à l’avance. On entendait des ordres fuser à travers le convoi. Ils étaient en état d’alerte et presque prêt à s’engager dans le combat à venir. De ce qu’ils pouvaient apercevoir, ils devaient être approximativement cinq lumoks. Chacun avec un corps d’au moins six mètres de long. Que des adultes lumoks qui les prenaient en chasse. Tous les mercenaires du convoi se tenaient immobiles, les sens en alerte, leur arme dans les mains. Ils s’étaient positionnés à la frontière entre la forêt et la route.
Tout se passa en moins de cinq minutes. Les lumoks émergèrent de la lisière de la forêt, griffes et crocs sortis, fonçant sur les voitures du convoi. Les mercenaires essayant de les arrêter avec leur armes rudimentaires et qui étaient clairement débordés. Leur présence ne faisaient aucune différence. Ils n’arrivaient qu’à égratigner le corps massif des animaux pendant qu’ils se faisaient manger et piétiner vivant. Astir et Septem montaient leur criollos respectif. Grâce à cela, ils n’avaient pas été tué sur le coup et avaient pu se mettre en retrait. Les jeunes Leontopos étaient dans un état second, complètement guidés par leur instinct, suivant les mouvements de leurs compagnons. Les crocs des criordes ne perçaient pas plus la peau des dragon des montagnes que les armes des mercenaires. Les humanoïdes du convoi se faisaient submerger par les cinq animaux monstrueux. Le déchainement de violence ne s’arrêterait seulement quand les Lumoks auront récupérés la viandes caché sous les charriots.
Astir essayait de se retirer de la ligne d’attaque pour se mettre à l’abri en tant que non-combattant quand un lumok chargea droit sur lui. Le percutant à pleine vitesse, les propulsant, lui et Gwalarn dans le versant raviné de la montagne. Septem ne vit rien de ce qu’il venait d’arriver au reste de sa famille. Toute son attention était déjà prise par le combat en cours. Elle se donnait comme un démon pour essayer de se sortir de là sans mourir tout en essayant de protéger les passagers du convoi et Kornog.
Astir dévalait la montagne en tombant avec Gwalarn. Ils étaient conscients au début mais plus ils tombaient et plus ils se heurtaient à des arbres et se coupaient sur des branches. Cela les blessaient dangereusement. Astir perdit conscience après avoir jeté un dernier regard vers le combat qui se passait en amont. Ils continuaient de rouler comme si rien n’allait les arrêter.
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