Gwarlarn courait aussi vite qu’il lui était possible de courir sans faire tomber Astir. Le criollo savait que quelque chose n’allait pas chez son père et qu’il risquait de le perdre s’il n’était pas assez précautionneux. De ce qu’il avait compris, le leontopo voulait se rendre dans une agglomération de quelconque bipèdes que ce soit en bas de la montagne. Le problème est qu’il ne savait pas vraiment où aller et les indications données par l’adolescent étaient très confuses. Gwalarn savait également qu’ils étaient au milieu de nulle part et qu’il n’y avait aucune trace de bipède. Et puis, c'était déjà assez complexe de trouver un chemin tout en gardant Astir sur son dos. Ce serait plus intelligent de trouver un endroit pour qu’il puisse guérir. La montagne était dangereuse. Ils n’étaient ni les plus gros ni les plus intelligents prédateurs ici et ils n’avaient plus de meute pour les protéger. Continuer sur cette lancée était une très mauvaise idée.
Après trois jours à courir dans la direction qu’ils pensaient être le Sud, Astir finit par reconnaître que ça ne menait à rien, qu’ils étaient perdus et qu’il n’était certainement pas en condition pour continuer, même avec Gwalarn. Il était temps de s’installer quelque part dans les montagnes, de construire un abri et de survivre jusqu’à ce qu’il aille mieux.
Ils vagabondaient depuis quelques jours à la recherche d’une caverne pour s’installer quand, après la seconde éclipse, Gwalarn réagit à un bruit provenant de l’Ouest. Astir marchait à côté de lui à se moment là, la main posée sur son animal. Le criollo toucha délicatement l’épaule de l’adolescent pour que ce dernier remarque aussi le bruit. Astir le regarda plongeant ses yeux dans ceux de Gwalarn, essayant de comprendre ce qu’il voulait lui dire. Il continuait de fixer les pupilles rouges du criollo quand le bruit se fit de nouveau entendre. Il devina alors ce que Gwalarn voulait dire : Premièrement soit prudent et deuxièmement ça n’a pas l’air dangereux. Très loin de l'absence de son que les lumoks faisaient, ce son là ressemblaient à un humanoïde.
Ils approchaient prudemment, silencieusement de l’origine du bruit. Marchant lentement à travers les branches et les buissons, le plus délicatement possible comme des chats sur la trace d’une souris. C’est là qu’il le virent, logé dans le creux d’un buisson.

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