Honnêtement, je ne suis même pas certaine d’avoir le droit d’utiliser le mot. Quand j'avais cinq ou six ans, c’est une chose que j'entendais souvent sous un ton affectueux quand je faisais quelque chose de drôle ou de cute. “Toi, ma taoueille!”
Plus tard, vers 15 ans, j’ai lu sur la pochette d’un album de 1755 l’expression “Tchaisseux de Taoueilles” par “Courreux de sauvagesses”...
Eh boy! Si c’était raciste dans les années 70, quoi ça doit être en 2020?
En 2018, j'avais déjà cette histoire-là en tête et Buzz avait besoin d’une sorte d’ange-gardien bienfaisant dans son histoire. Je me suis beaucoup inspiré de Florence et ses trois filles dans les “Chroniques du Plateau-Mont Royal” de Michel Tremblay. Elles aident Marcel, pauvre enfant schizophrène qui est le seul à les voir, à survivre à sa famille dysfonctionnelle. On trouve encore des éléments de ces quatres femmes dans ma version de la Taoueille mais elle a pris son nom quand j’ai lu son histoire sur Wikipedia, celle d’une guérisseuse, (ou l’idée que les acadiens se font d’une guérisseuse mikmaq) bienveillante mais qui endure la merde de personne, liée à la terre depuis la nuit des temps, qui jette des sorts mais jamais à des personnes qui ne le méritent pas.
Une femme forte ostracisée par une société catholique coincée qui n’aime pas les femmes fortes même quand elles sont blanches et encore moins quand elles ne le sont pas.
Oui, c’est un terme qui a été utilisé de façon raciste par le passé mais de ma part, considérez-le comme un compliment. Ça ne dit rien que je ne revendique pas fièrement pour moi-même!
Oui, j’ai des bonnes intentions mais si ça suffit pas, je peut toujours changer “taoueille” pour “sorcière”. C'est je que j'ai fini par faire...parce que quelqu'un de l'age de Buzz sait habituellement pas c'est quoi, une Taoueille.
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