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AFUƐ NYAMA

La Lame

La Lame

May 19, 2025

La nuit est lourde et silencieuse.

Autour d’un feu rougeoyant, trois ombres vibrent doucement sous la lumière vacillante : Ngwarr’Ken, Zolan, Trémé.

Le crépitement du bois est le seul son qui ose troubler le silence.


Ngwarr’Ken, assis en tailleur, observe Trémé du coin de l'œil.

Ce dernier, toujours marqué par son combat intérieur, 

Ngwarr’Ken brise enfin le silence, d’une voix grave, usée par les batailles :


Ngwarr’Ken (calme, un brin moqueur) :


> « Alors, le p’tit prodige a pondu un masque noir… Héhé…

Pas étonnant que même les ancêtres aient tremblé dans leurs tombes. »



Zolan esquisse un sourire nerveux, jetant un regard curieux à Trémé.


Ngwarr’Ken, soudain sérieux, se penche vers eux. Sa voix devient lourde, presque cérémonielle.


Ngwarr’Ken :


> « Ce que vous avez vu ce soir, c’est le début.

Le premier pas sur un chemin qu’aucun retour en arrière ne pourra effacer. »




Il tend une main vers les flammes. La lumière danse sur ses cicatrices.


Ngwarr’Ken :


> « Le Rituel que vous venez d’accomplir s'appelle le Fa-Kɛli.

Ça veut dire Éveil. C’est l’instant où vous arrachez votre potentiel brut au ventre du monde.

Normalement… chacun reçoit un masque blanc.

Un symbole de pureté, de possibilité infinie.

Mais toi… »




Il fixe Trémé d'un œil dur.


Ngwarr’Ken :


> « Toi, tu as craché à la face du destin.

Un masque noir… Un appel d’un autre monde.

T'es pas juste un guerrier, gamin.

T'es une anomalie. Une menace... ou une promesse. »




Un silence pesant s'installe. Même les flammes semblent hésiter.


Ngwarr’Ken laisse le poids de ses mots s’enfoncer, puis poursuit :


Ngwarr’Ken :


> « Mais le chemin ne s’arrête pas là.

Le Fa-Kɛli n’est que la première porte.

Viendra ensuite le Bé-Nyama. »




Zolan fronce les sourcils.


Zolan :


> « C’est quoi, ça encore ? »




Ngwarr’Ken éclate d'un rire rauque, comme un chien de guerre réveillé par l'odeur du sang.


Ngwarr’Ken :


> « Révélation du Nyama.

C'est là que vous fusionnez votre masque avec un esprit.

Un lion, une rivière, une tempête, un souvenir oublié...

Votre Nyama s’imprègne d'une essence plus grande que vous.

Et votre masque prend une autre couleurs.

Et vous aurez une puissance beaucoup plus grande avec des techniques en fonction de l’esprit que vous utilisez »


Ngwarr’Ken :


> « Bé-Nyama, c’est votre style.

Votre cri dans la bataille.

Votre empreinte dans l’éternité. »



Trémé écoute, tendu comme un arc.


Ngwarr’Ken se redresse, ses yeux brillant comme des braises.


Ngwarr’Ken :


> « Et enfin… le dernier.

So-Diè. »




Le feu crépite plus fort, comme s’il crachait avec dédain ce mot interdit.


Ngwarr’Ken (plus sombre) :


> « Sacrifice.

C'est là que vous brûlez tout.

Votre passé, votre avenir, votre cœur.

Vous fusionnez avec tous vos esprits.

Et vous devenez… autre chose.

Un monstre pour certains.

Une légende pour d’autres. »




Il regarde Trémé longuement.


Ngwarr’Ken :


> « Mais tout a un prix.

Dans le So-Diè, tu perds quelque chose à jamais.

La mémoire…

L'amour…

Ton humanité. »




Un souffle de vent balaie les cendres autour d’eux.


Ngwarr’Ken se penche en avant, son visage éclairé par la danse du feu.


Ngwarr’Ken (bas, intense) :


> « C’est pas un chemin pour les hésitants.

Ni pour ceux qui cherchent à plaire.

C’est un chemin pour ceux qui veulent. »


Ngwarr’Ken :


> « Alors dites-moi, gamin… »

> « Vous… qu'est-ce que vous voulez vraiment ? »



Le feu vacille.

Zolan tourne lentement la tête vers Trémé.


Un long silence.


Les jeunes guerriers lève les yeux… et ne disent rien.

Pas un mot.

Pas une promesse en l'air.

Seulement un regard : dur, calme, implacable.


Ngwarr’Ken sourit lentement, un sourire dangereux, presque fier.


Ngwarr’Ken (murmure) :


> « ...Tant mieux. Les plus dangereux sont ceux qui agissent sans avoir besoin de parler. »




Le feu gronde, avalé par la nuit.


Et dans ce silence brûlant, une certitude est née :

Trémé n'était pas là pour suivre un chemin tracé.

Il était là pour forger le sien.

Et Zolan vas pas que venger sont village 

Il vas empêcher que ça ce reproduise 



INT. SANCTUAIRE DU NÉANT — SALLE DU MIROIR D’EN-BAS


La salle est une spirale noire inversée, faite de matière mouvante, d’ombres liquides et de miroirs fracturés. Au centre, un piédestal d’os tournoyants forme un trône vide. C’est celui de Zor’unmah.


Les 9 chaises sont disposées en cercle. Tous les membres sont là.


Asmodûn, allongé nonchalamment sur son siège, l’un de ses visages volés à moitié posé sur son torse nu, lâche un soupir langoureux :


> — Hmmm… Quelle ambiance... Toujours aussi chaleureuse, Mbelelô. Tu ne changes pas. Littéralement.




Mbelelô, massive, couverte de cicatrices de mémoire, mâche lentement une horloge cassée en forme de crâne :


> — Je ne change pas. Mais toi, tu oublies trop. Notamment à qui tu parles.




Thaq’Zor, un être massif fait de chaînes d’os et d’éclats dimensionnels, gronde :


> — Vos joutes de mots puent l’attachement. On est là pour avancer. Pas pour flirter avec le passé.




Ekwélé, silencieuse, assise droite, ses yeux clos. Le miroir sur sa poitrine palpite. Elle ne dit rien… mais l’atmosphère devient plus lourde.


Asmodûn, avec un sourire moqueur :


> — Calme-toi, Thaq. Si tu veux vraiment te rendre utile, essaie donc de penser. Juste une fois. Pour changer.




Thaq’Zor lève la main — un tourbillon de chaînes se forme — mais un claquement discret retentit.


Ekwélé a ouvert un œil. Lentement. Tous les autres se figent. Silence total.


Elle se lève. Sa voix est douce. Mais chaque mot frappe comme une vérité que l’âme refusait d’entendre.


> — Le jeu est terminé.

— Le Néant est prêt.

— L’action peut commencer.




Les miroirs du sanctuaire vibrent. L’Œil de Zor’unmah s’ouvre dans son front, brillant d’un noir plus noir que l’obscurité.


Chapitre : Le Sang des Ancêtres


Depuis l’épreuve de la grotte du Fakiri, Zolan, Trémé et leur mentor Ngwarr’Ken ne sont plus les mêmes. Ils ne sont plus de simples combattants cherchant à maîtriser leur Nyama. Ce sont des voyageurs marqués par la douleur… et par un but.


Ils traversent les terres rouges du sud, là où le vent porte encore les cris des anciens royaumes. Chaque village est une balafre ouverte : des toits calcinés, des silences pesants, des enfants manquants. Le nom des coupables revient comme un poison murmuré : "Les Faucheurs d’Aube".


Ngwarr’Ken, toujours le dernier à parler, ne cache plus son inquiétude. Même lui, le Maudit, sent une ombre se lever, plus noire que ses propres péchés.


Ngwarr’Ken (scrutant l’horizon)


> "Ces chiens n’laissent que la poussière et la honte derrière eux… Même les morts n’ont plus de paix."




Trémé, qui jusqu’ici gardait son humour, ne plaisante plus. Ses yeux, d’habitude pétillants, s’assombrissent à chaque village traversé.


Trémé


> "Tu sens ça, Zolan ? Y’a pas que des maisons qui ont brûlé… c’est l’honneur de tout un peuple qu’ils piétinent."




Zolan, lui, reste silencieux. Mais en lui, la rage couve. Pas une rage explosive. Une colère froide. Une détermination née de la culpabilité. Ce n’est plus sa douleur qui le guide. C’est celle des autres.



---


La Nuit du Rêve Ancien


Ce soir-là, dans un village brisé, ils campent près des ruines du temple. Le feu crépite, et le silence est plus lourd que d’habitude.

Zolan, seul, s’endort près des cendres.


Il rêve.

Un monde sans ciel. Une plaine rouge comme la mémoire du sang.

Autour de lui, des chants ancestraux résonnent, comme portés par les tambours oubliés.


Une silhouette avance lentement. Drapée dans un tissu blanc sali par la poussière des générations.

C’est lui.


Grand-père :


> "Mon petit-fils… Le Nyama que tu portes tremble. Pas de peur… de souvenir.

Les Faucheurs n’ont pas juste détruit des vies. Ils ont arraché l’âme de notre lignée.

La machette de ton ancêtre… celle qui fendit le ciel et fit taire cent clans…

Ils la brandissent comme un trophée. Tu dois la reprendre."




Zolan veut répondre, mais les mots restent coincés.

Le vieil homme s’approche, pose une main sur son épaule, et murmure :


> "Pas pour toi. Pas pour la vengeance. Pour ceux dont les voix ont été étouffées… Pour que les ancêtres puissent enfin reposer."




Puis tout se dissout. Le vent, le sang, le chant. Et Zolan se réveille, trempé de sueur, le cœur battant comme un tambour de guerre.



---


Le Poids d’un Nouveau Combat


À l’aube, la brume couvre encore le village. Zolan est déjà debout, les yeux plantés dans l’horizon, comme s’il attendait une réponse du monde.


Trémé le rejoint, le regard fatigué, une racine séchée entre les dents.


Trémé :


> "Tu l’as vu, hein ? Le vieux avec le regard qui traverse le temps ?"




Zolan hoche la tête.


Zolan :


> "Il m’a parlé de la machette… De notre devoir.

J’croyais que c’était fini, tu sais ? Que j’pourrais juste… m’entraîner, aider, protéger.

Mais y’a des choses qu’on peut pas laisser passer."




Trémé croise les bras, un sourire triste sur les lèvres.


Trémé :


> "Et tu veux aller leur reprendre cette arme ? Seul contre des tueurs d’enfants ?"




Zolan (calme, déterminé) :


> "Pas pour me venger.

Pas que pour ça.

Pour ceux qui n’ont plus de voix.

Pour que le sang des ancêtres ne coule pas pour rien."




Un silence. Puis une voix grave, tranchante, se fait entendre derrière eux.


Ngwarr’Ken :


> "Alors on marche à la guerre. Pas pour tuer. Pas pour mourir.

Mais pour honorer ceux qu’on a trop longtemps oubliés."




Il lance sa cape sur son épaule, serre son sabre, et commence à marcher.


Trémé (sourire aux lèvres) :


> "Bon bah… on dirait qu’on va encore rater le p’tit-déj.”



Ils sont là, tous les trois, accroupis autour d’une vieille carte poussiéreuse, comme des scouts perdus en pleine savane.

Trémé mâchouille un bout de racine pour se donner une contenance, Zolan trace des traits au sol avec un bâton, et Ngwarr’Ken… regarde le plafond, l’âme en peine.


Zolan (penché sur la carte, concentré comme un gosse en examen) :

« Si on passe par les tours nord, on peut escalader le mur, éviter les sentinelles, récupérer la lame et partir en douce… »


Ngwarr’Ken (ironique, en tapotant son crâne rasé) :

« Très bien, et ensuite ? On s’envole sur le dos d’un pigeon géant, ou on appelle un taxi-Nyama ? »


Trémé (sourcils froncés, sérieux comme un moine mais sarcastique) :

« Et si on creusait un tunnel avec nos dents ? Pendant qu’on y est… »


Zolan (soupir) :

« Bon, ok. Les égouts alors. Classique, discret, efficace. »


Trémé (grimace de pure horreur) :

« Les égouts ?! Tu veux que je sente le gnou mort pendant trois semaines ? Même les mouches vont me fuir. »


Ngwarr’Ken (moqueur, main sur le cœur) :

« Oh non, pas l’odeur ! Et moi qui pensais que t’étais un dur. Un vrai guerrier supporte la puanteur comme il supporte la douleur. »


Trémé :

« Et toi, un vrai vieux, il supporte les rides comme il supporte les trous de mémoire. »


Ngwarr’Ken (sourit en coin) :

« Tu veux encore goûter à ma sandale enchantée ? »


Un moment de silence. Puis Zolan lâche son bâton et se laisse tomber sur le dos.


Zolan :

« Ok, je crois qu’on est officiellement trop nuls pour faire un plan. »


Trémé (hoche la tête, la bouche pleine de racine) :

« Clairement. »


Ngwarr’Ken (bras croisés, sérieux comme un vieux sage... ou presque) :

« C’est décidé. On y va comme on est. Sans plan. On improvise. »


Zolan :

« C’est débile. »


Trémé :

« C’est suicidaire. »


Ngwarr’Ken (grand sourire, tapote ses deux poings l’un contre l’autre) :

« C’est notre style. »


Ils se regardent, un mélange de résignation, de folie et… d’excitation. Ils sont peut-être les pires stratèges du monde, mais quand il s’agit de foutre le feu à un nid de vipères, aucun doute : c’est leur domaine.


Zolan (en se relevant) :

« Allez. On va improviser. Et si on meurt… au moins on sentira pas les égouts. »


Trémé (en riant) :

« Je veux juste qu’on crève après Ngwarr’Ken. Juste pour pas l’entendre dire "Je vous l’avais dit". »


Ngwarr’Ken (en sortant déjà sa machette) :

« Trop tard. Je vous l’avais déjà dit. »


La nuit avale les murs de la Forteresse Sanglante. Une brume paresseuse glisse sur les pierres, étouffant les sons. Dans ce silence tendu, trois ombres s'infiltrent.


Ngwarr'Ken est resté en retrait, prêt à intervenir. Zolan et Trémé rampent entre les colonnes, contournent les gardes, traversent les couloirs comme deux spectres en mission.


Zolan (chuchote, en fixant Trémé qui se faufile comme une anguille divine) :

« Il est désinvolte quand il est sérieux… »


Trémé (sans se retourner, sourire froid) :

« C'est pour ça que je le suis rarement. »


Ils atteignent l'autel au centre de la salle rituelle. La lame trône là, magnifique, plantée dans un socle d'obsidienne.

Zolan tend la main. Dès qu'il touche la garde, un frisson traverse son soutien-gorge. La lame pulse, comme un cœur qui bat. Son cœur à elle.

Mais… trop calme.


Zolan (murmure) :

« Attends. C'est— »


FOUSHHHH.

Des dizaines de torches s'allument d'un coup, encerclant la salle dans un halo rouge chanté.

Des mercenaires armés surgissent de partout, postés sur les murs, sur les balcons, entre les colonnes.


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Laissez-moi vous montrer l’Ère du Nyama.
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