Please note that Tapas no longer supports Internet Explorer.
We recommend upgrading to the latest Microsoft Edge, Google Chrome, or Firefox.
Comics
Novels
Merch Shop
Discover
Daily feed Comics feed

A stream of trending comic episodes

Help Discord Newsfeed Studio Tapas Mature
Log in
Publish
    Home
    Comics
    Novels
    Merch Shop
    Discover
  • Comics feed
  • Help
  • Discord
  • Newsfeed
  • Mature
  • Log in or Sign up
  • Get the iOS App

Magicae Automata

Chapitre 1 (pt. 1)

Chapitre 1 (pt. 1)

Dec 18, 2019

La sonnerie cacophonique de son téléphone Gaobi fit sursauter Caleb lorsqu'elle retentit dans la chambre de motel où il dormait.

Il se releva rapidement de l'oreiller, où sa tête était reposée, ses longs cheveux châtains en bataille le suivant avec le mouvement, et tombant sur son front pendant qu'il baillait et portait sa main vers son téléphone, qui sonnait toujours.

En ouvrant les yeux, les néons verts fluo de la chambre sombre du môtel l'éblouissèrent, et il porta une main à ses yeux, le temps de s'habituer à l'éclairage déstabilisant de la chambre miteuse.

Il poussa une mèche hors de son front, pesant sur le bouton du téléphone pour répondre, sachant bien ce qui l'attendait à l'autre bout du fil, portant l'engin à son oreille.

"Oui?" Il dit d'une voix endormi, sortant un bras robotique d'en dessous des couvertures pour se gratter le dos, les articulations artificielles grinçant un peu avec le mouvement.

"Bonjour, est-ce Caleb Beaupassant?" Une voix inconnue masculine demanda, à l'air nerveuse et stressée.

"Oui, oui, c'est bien moi." Caleb répondit mollement, se traînant en dehors du lit et vers son sac de voyage. Il sortit quelques vêtements, les plaçant sur le matelas, puis s'assit à côté. "Qu'est-ce qui se passe?" dit-il, passant des jambes robotiques dans ses pantalons, le mécanisme roulant doucement à l'intérieur.

"Nous avons besoin d'un réparateur. Notre E-Canine ne fonctionne plus, et l'ingénieur local n'est pas capable de le réparer, mais nous avions entendu parler de…" Des cris de colère aigus pouvaient être entendus très faiblement en arrière-plan, suivis par un éclat de verre qui casse. L'homme fit un petit gémissement, puis se racla la gorge. "B-bref, nous résidons dans la cité 450, près du Pont, alors…

"Ouaip. Vous m'enverrez l'adresse et j'm'en viens." Coupa Caleb, un peu impatient, passant son bras de chair dans la manche de son chandail. Il passa sa langue dans le trou de la cicatrice sur sa lèvre, et regarda le cadran sur la table de chevet. Il était cinq heures trente du matin. Caleb n'était certainement pas un lève-tôt, alors, il était normal qu'il soit assez grincheux. Surtout que les bruits de hurlements furieux en arrière-plan lui donnaient un peu la chair de poule. "Dans quelle famille de fous est-ce que je vais me retrouver..?"

"Oui, oui, mon dieu, merci beaucoup jeune homme!"

Caleb fit un bruit d'assentiment, puis raccrocha rapidement. Il soupira, et bailla à nouveau, puis se leva et se dirigea vers la salle de bain.

Après s'être lavé, il finit de s'habiller, puis prit son manteau, ses lunettes de protection, son sac, et sortit de la chambre.

Il se dirigea vers sa moto, grimpant dessus et la partant, le grondement du moteur le faisant sourire. "Ahhh, ça fait longtemps que j'ai pas entendu ce bruit là…" il pensa, s'emparant de ses lunettes et les glissants sur son visage, puis de son casque encore accroché au guidon, avant de commencer à conduire.

Heureusement qu'il était dans la cité 449, adjacente de 450, sinon, s'il s'était avéré que les résidents vivaient, par exemple, aux cités dans les 500s ou 300s, son voyage lui aurait probablement pris beaucoup trop de temps, et il aurait sûrement refusé l'offre. Après tout, même s'il était très heureux de réparer des machines, il n'était pas vraiment d'humeur à faire un long voyage en ce moment, peu importe la quantité d'argent promise (à part, peut être, si c'était plusieurs millions).

Le paysage grisâtre d'une matinée embrumée défilait devant ses yeux, les quelques signes et pancartes coupant parfois les nuages bas de la brume avec leurs lumières fluorescentes. Un son retentit d'en dedans de la moto, et Caleb glissa sa main au travers d'un écran invisible, des inscriptions se matérialisant devant lui. "Ah ben, les voilà, les coordonnées." murmura-t-il, ses yeux passant rapidement au travers du texte avant de le pousser à côté pour faire un virage sur la route.

Caleb passa devant un grand pont, encore illuminé comme il l'était probablement le soir d'avant, puis tourna vers la gauche, et se stationna devant la maison la plus proche, éteignant le moteur de son véhicule. Cette maison était plutôt grande, avec au moins deux étages, indiquant que les résidents étaient sûrement bien fortunés. Caleb retira ses lunettes et posa son casque sur la moto, puis inspira à fond, avant de prendre son sac, l'ajuster sur ses épaules, puis s'avancer vers la demeure.

Il sonna à la porte, qui s'ouvrit seulement quelques secondes après, comme si les propriétaires l'attendaient déjà à l'entrée. Une dame d'environ une trentaine d'années, probablement la femme de l'homme qui avait appelé, jugeant par la bague doré qu'elle portait sur son annulaire, se tenait dans le cadre de porte, avec un visage heureux qui paraissait un peu forcé. "Et terrifiant…" Caleb pensa, la fixant quelques instants avant de s'avancer dans la demeure, la dame le suivant de près.

"Bon. Il est où, le chien?" Caleb demanda sur-le-champ, tout en prenant le temps d'admirer chaque recoin de la maison. Peu importe la situation familiale, Caleb devait avouer, ils avaient un style assez… particulier.

La maison avait l'air plutôt ancienne, vu le plafond blanc oeuf, la tapisserie des murs rose poudre striée de blanc cassé, parsemés de fleurs et plantes peintes à la main, ajoutés au tapis vert kaki, mais les meubles paraissaient récents, tout blancs ou bien tout noirs, métalliques, luisants et brillants, clignotants, comme flambant neufs.

"Il est ici, suivez-moi." La dame guida Caleb vers la cuisine, où un petit lit de chien était posé près du réfrigérateur, avec dedans un chien-robot, plastique, lisse et tout blanc, en position couchée, l'air de rien. Caleb et la dame s'accroupirent devant le robot, et Caleb le fixa un peu, déplaçant son sac à côté de lui.

"Il a arrêté de bouger il y a au moins une semaine. On a demandé à tout le monde du coin, mais personne n'est capable de le réparer."

"Et là, vous avez entendu parler de moi, c'est ça?" Caleb demanda, prenant le chien immobile dans ses bras.

La dame se tourna vers lui, avec un semblant d'air battu et suppliant. C'était une femme étrange, celle-là. Pourvu qu'il ne passe pas trop de temps ici…

"Oui. Combien est-ce qu'il faudra vous payer?" Ces mots lui sortaient de la bouche comme si elle était en train de parler d'un meurtre, avec un ton de voix dégouté mais couvert de tristesse et de faux espoirs. "C'était le robot préféré de nos deux enfants, vous savez..?" elle rajouta par la suite, comme si elle voulait faire pitié.

"Au moins cent dollars, mais j'vais voir après pour le spécifique. Ça dépend de l'état du chien et du temps que ça me prend pour le réparer." Caleb lui répondit, toujours en examinant le chien, roulant des yeux dans sa tête en imaginant le visage en colère de la dame, qu'il entendit souffler de mécontentement à côté de lui. "Si tu voulais pas payer, t'avais qu'à pas m'appeler, bon sang…" Caleb pensa, un peu découragé.

"Bon, j'vais me mettre à l'œuvre, alors si ça vous dérangerait pas, j'aimerais ça être seul. Je travaille moins bien avec des gens qui regardent…" lui dit-il par la suite, reposant le chien dans son lit puis se tournant vers la dame à nouveau. Elle acquiesça, puis se leva, et se dirigea vers la porte de sortie de la cuisine, la fermant derrière elle.

Caleb se tourna vers son sac, et sortit ses outils, puis glissa ses lunettes sur son nez, et ses gants de travail sur ses mains, puis commença à travailler.

Des cris se firent entendre dehors, pareils comme ceux qu'il avait entendu au téléphone, et Caleb les ignora, espérant que la femme de l'enfer ne revienne pas le voir pendant qu'il travaillait. "Maudine, je plains les enfants", il pensa en continuant à examiner le chien.

Après vingt minutes, il comprit ce qui se passait avec le robot. Il y avait eu un court-circuit dans le cœur central d'alimentation, ce qui avait fait arrêter tous les mécanismes. Puisqu'il n'y avait aucune façon de le faire marcher, ou de le remplacer sans briser le robot d'une façon ou d'une autre, Caleb devina que ses prédécesseurs avaient probablement abandonnés là. Le jeune homme sourit, et puis tira sur le gant protégeant sa main de chair. Il faufila son auriculaire au travers des fils et mécanismes le mieux qu'il le pouvait, puis se concentra, et sourit encore plus lorsqu'il sentit un picotement au bout de son doigt, qui se propagea au travers de la machine.

Pendant le processus, un autre bruit fort retentit en dehors de la cuisine. Il entendit des voix, la femme de tout-à-l'heure, criant à tue-tête, et l'homme qui avait appelé, avec une voix moins forte. Puis une autre, fluette et tremblotante, surement celle de l'un des deux enfants, qui sonnait comme si elle essayait de les arrêter.

Puis, le petit picotement du doigt se propagea rapidement, allant jusqu'aux jambes, juste au bout de ses cuisses de chaire, à l'alliance du métal et du vrai corps, qui le surpris. Mais Caleb l'ignora pour l'instant, car cette famille l'inquiétait un peu plus en ce moment. Il s'en occupera rendu au motel.

Rapidement, il retira son doigt, et ferma le ventre du robot, avant de ranger ses outils, gants et lunettes, et rallumer le chien. Le robot de leva, se secoua, puis aboya quelques coups. Caleb se dirigea ensuite vers la porte, sac sur le dos, le chien le suivant comme son ombre avant de dévaler le long du corridor d'en dehors de la cuisine, en aboyant gaiement. Et là, il s'aperçut que marcher lui faisait étrangement mal.

Un homme qui sortait d'une autre pièce, surement celui qui avait appelé Caleb ce matin, après avoir vu le chien et l'avoir flatté, s'approcha de l'ingénieur, et lui sourit. Il avait un regard un peu nerveux, le pas lent et incertain, cheveux sûrement autrefois léchés maintenant légèrement en bataille, et un visage pâle et creusé par des rides de stress, qui allait bien avec sa voix entendue plus tôt. Caleb lui serra la main. Cette main tremblait un peu, remarqua Caleb. "Merci, merci beaucoup. Je vous dois combien, au final?" Demanda l'homme, d'un ton reconnaissant, mais encore aussi nerveux. Caleb lui sourit gentiment, même s'il était lui-même un peu tendu à cause des cris qu'il avait entendus précédemment, et de la douleur dans ses jambes. "Cent dollars pile. Ça m'a pris moins de temps que prévu, alors…"

L'homme fourra sa main dans sa poche rapidement, puis sortit quelques billets. "V-voilà, je crois que c'est assez."

Caleb les prit, et les compta, s'apercevant qu'il y en avait un peu plus. "Oh, vous avez donné un dix de trop, je crois."

L'homme soupira et secoua la tête. "Non, ça va. On va dire que c'est un petit cadeau de pardon, pour…" Il pointa la pièce d'où il était sorti du menton. "Pour ça, vous voyez?"

Caleb hocha de la tête, se disant qu'il parlait des cris, puis rentra les billets dans ses poches.

"Vous êtes chanceux, vous, d'avoir une famille comme ça." dit-il, mi-sérieux, mi-sarcastique, pensant à la femme de tantôt.

L'homme rit tristement. "Heh, ouais. C'est… Ça pourrait être mieux, franchement." Il leva les yeux vers Caleb, devinant l'origine du commentaire. "Enfance difficile, ou…?"

Ce fut au tour de Caleb de rire tristement. Il passa sa main dans ses cheveux, et regarda un des enfants, un petit garçon d'environ sept ans, qui jouait avec le robot. "On peut dire ça. Quand j'ai perdu mon bras, j'ai perdu ma mémoire, et ma famille. J'ai aucune idée de ce qu'était mon enfance, en fait.." il répondit.

Caleb savait exactement ce qui suivait cette phrase. Et ce fut, comme il prédit, cette réaction qui suivi. L'homme eut un air surpris, puis confus, puis désolé. Il soupira, et puis sourit. "Oh. Je suis désolé. Eh bien, j'espère que vous les retrouverez un jour… v-vos souvenirs, et aussi vos parents, je veux dire."

Le petit garçon se dirigea vers les deux hommes, et tira sur le manteau de Caleb pour attirer son attention. "Monsieur, monsieur, si vous avez réparé mon chien, est-ce que vous pouvez réparer ma maman?"

Caleb, un peu surpris par la question soudaine, haussa les sourcils, les fronça, puis hocha de la tête. "Non, désolé, p'tit. Les humains, c'est pas mon département." Il lui ébouriffa les cheveux avec sa main artificielle, puis se dirigea vers la porte. "Mais c'est ça la vie, hein? Des fois… c'est dur, mais il faut s'y faire." Il rajouta en tournant la poignée. Avant même d'attendre quoique ce soit en retour, il sortit de la maison, et ferma la porte derrière lui. Il resta figé là quelques instants, n'étant pas complètement certain si c'était la bonne chose à dire. Mais en même temps, il fallait bien que quelqu'un lui apprenne, au garçon.

Il embarqua sur sa moto, glissant ses lunettes sur les yeux et son casque sur sa tête encore une fois, puis s'en alla.

Ce fut seulement pendant qu'il commençait à conduire qu'il s'aperçut que la limite entre ses jambes et ses cuisses réelles commençait à lui faire vraiment mal, plus que le petit picotement de toute à l'heure. Un mal qui ne faisait qu'empirer avec chaque minute qui passait. Vivement qu'il revienne chez lui le plus rapidement possible...

jubulleroso
Vanilla

Creator

Comments (0)

See all
Add a comment

Recommendation for you

  • The Beginning After the End

    Recommendation

    The Beginning After the End

    Fantasy 1.5m likes

  • feeling lucky

    Feeling lucky

    Random series you may like

Magicae Automata
Magicae Automata

593 views5 subscribers

En 2082, dans la République Québécoise, il y a un jeune homme cyborg qui ne se souvient pas de sa vie d'avant. Il ne connait pas sa famille, ni ce qui a causé la perte de ses membres, ou des tatouages sur son dos. Tout ce qu'il sait, ce sont ces trois choses:
Il s'appelle Caleb Beaupassant, il est un expert en ingénierie, et il sait produire de l'électricité avec ses mains.
Subscribe

24 episodes

Chapitre 1 (pt. 1)

Chapitre 1 (pt. 1)

135 views 2 likes 0 comments


Style
More
Like
List
Comment

Prev
Next

Full
Exit
2
0
Prev
Next