7 h 6
Clark regarde avec stupéfaction les débris sur les archives les plus importantes de cette bibliothèque. Un tas de ciment et de brique a détruit une bonne partie des étagères de la salle. Cette salle, qui se trouve tout au fond à la droite, contient quelque chose de particulier que Clark gardait un œil désespéré pour.
Ce drame doit arriver au moment précis où il pourrait accéder aux archives sur les fameuses créatures de ses rêves.
Les mutations sont apparues soudainement il y a environ une dizaine d'années. Les premières mutations furent extrêmement puissantes, mais par le temps qui a passé, les nouvelles mutations ont varié dans leurs pouvoirs. Mis à part ça, les connaissances sur ces événements surnaturels sont incompris et en pénurie de données.
Et bien, ce que le gouvernement cache est que certaines des collections les plus impressionnantes sur ces phénomènes furent dissimulé dans cette bibliothèque. Seulement un certain nombre de professionnels y ont accès.
Dans le cas échéant où un jeune vagabond se promène sans autorisation, les archives top secrètes sont placées sous un seau et transmises dans des coffres-forts caché sous terre.
Pour qu'un inconnu y ait accès, il faudrait passer inaperçu ou être un pro costumier, surtout pour créer un trou de cette taille, qui peut détruire un paquet d'autres documents.
Les employés de Vil de Ville sont tous sous la pression directe de la directrice. Tayla les force à ramasser toute la pagaille, tandis que la police appelle des renforts pour doubler la sécurité de cette salle. Très peu de journalistes sont sur les lieux du crime.
Certains sont suspectés d'être achetés par le gouvernement d'Atmos et divulgués à d'autres villes. Il y a certes une grande inquiétude à l'idée de tomber sur une de ces menaces surhumaines.
Le bon côté de cette perte de visibilité est l'aspect cachotier. Beaucoup moins d'informations circulent contre le gré de la bibliothèque. Cela veut aussi dire que Clark et Compagnie ont une vie privée beaucoup plus accomplie.
Cela veut aussi signifier que chacun d'entre eux a stipulé un contrat : personne n'a le droit de divulguer d'infos sur la bibliothèque de Vil de Ville à qui que ce soit…
Cela inclut lorsque quelqu'un détruit une partie du bâtiment de la ville. Rien ni personne ne divulgue quoi que ce soit, même si ça créerait de la bonne télévision.
Tayla donne une tape légère derrière la tête de Clark. Il est pris aux dépourvus par cette tournure de situations, au point où il a besoin d'être ramené à l'ordre.
« Allez jeune homme, au boulot. J'ai besoin que tu aides les employés qui recherchent dans les débris pour des bouquins encore intacts s'il te plait ».
« Oh oui bien sûr Mme McKenzie ! »
Clark était sur le point de se tourner vers sa patronne, un salut militaire prêt pour utilisation. Tayla est déjà partie dans une autre direction. Clairement elle est trop occupé. Comment fait-elle pour garder son calme dans une situation pareil ??
Peu importe, se dit le jeune Deschaines, alors qu'il marche directement vers les débris en question.
Quatre employés sont déjà en train de souffrir à plein régime pour enlever le plus de béton possible. Parmis eux, une jeune femme bronzée avec deux queues de cheval blonde essaie de percer à travers les dégâts des livres, manuscrits et autres détails qui s'avérerait critique pour la bibliothèque. En tout cas, elle s'y adonne avec l'ardeur d'un castor qui scrute pour n'importe quel bois trouvable.
Clark arrive derrière elle sans véritablement prévenir son apparition.
« Geneviève, comment se passe la recherche ? »
La jeune dénommée Geneviève pourrait basculer en pirouette tellement son saut de surprise atteint une hauteur colossale. Elle tourne la tête vers Clark, un air de mécontentement.
« Ça ne va pas !? Il faut bien prévenir quelqu'un avant de — ! »
Lorsque son regard bleu marin croise celui du jeune homme, ses joues deviennent aussi roses qu'une fraise mûre fraîchement cueillie.
S'il y a quelque chose que Geneviève aimerait, c'est que Clark cueille son cœur à cet instant même.
« Ah ! Excuse-moi Clark, je ne t'avais pas remarqué ! » exprime-t-elle en guise d'excuse. « Comment tu te portes aujourd'hui ? »
« Mal, pour être honnête. Ce genre de situation me garde un peu désenchanté », répond Clark à sa collègue. « Toi sinon, est-ce que tu as pu trouver quelque chose ? »
Cet homme dépasse la petite Geneviève d'une tête et demie. Son corps de dieu ne l'aide pas à rester professionnelle. Si elle pouvait sauter sur Clark, elle le ferait sur le champ.
Clark est d'une sériosité qui le rend presque intouchable.
« Et bien, en fait, pas encore. Il y a tellement de débris que ça devient difficile pour moi et les autres de confirmer ce qui a été perdu. J'imagine que c'est pour ça que tu es là, Clark. »
« En effet. »
Clark s'en va vers les trois autres employés et leur demande poliment de sortir du chemin. Geneviève observe son homme (elle ne vit que pour ça et au moins la moitié des employés le savent) avec une curiosité séduite.
Clark, sans plus attendre, prend avec ses deux mains le gros morceau de débris qui reste au sommet de la pile. Cette roche pèse facilement dans les 120 kilogrammes. Aucun signe de fatigue.
Sa force physique est impressionnante et trompeuse. Bien qu'il soit musclé et au top de sa performance physique, il n'a pas la masse d'un cultiste ou l'attitude macho de ceux qui consomment en grande quantité des substances pour la musculaition.
Clark semble être une force de la nature qui excède toute attente. Son corps ne devrait pouvoir soulever des roches aussi grosses avec autant d'affinité et de souplesse.
C'est la même histoire pour le reste des débris. Il fait même exprès de briser certaines roches avec ses poings pour les rendre plus petites. Cela facilite ainsi le travail des autres à ramasser tout le tas de roches et de ciment par terre.
L'obsession de Geneviève pour Clark est compréhensible. Il semble généreux. Il semble bienveillant. Il est puissant.
Il garde ce feint sourire qui fait rougir la jeune femme, un prince charmant dans le corps d'un homme mystérieux.
L'un des rares employés que Tayla a ramenés de son propre cercle social, et le seul à l'avoir connu bien longtemps avant d'être engagé à Vil de Ville. Une perle que Geneviève veut admirer de plus près.
Après avoir fini d'enlever tous les débris du chemin, Clark se rend compte de quelque chose d'assez troublant.
« Geneviève, peux-tu venir ici s'il te plaît ? »
« Oh ! Oui, certainement ! », proclame la jeune femme, enchantée d'être appelée par son sauveur. Elle arrive à ses côtés pour s'apercevoir de la sévérité de la situation.
À première vue, il n'y a pas grand-chose; quelques bouts de papier chiffonnés et déchirés en morceaux; un coffre-fort détruit; un cadenas brisé en plusieurs morceaux. Des éléments qui sont à priori inoffensifs sème ici les graines d'un problème beaucoup plus urgent.
Geneviève ramasse une lettre par terre, juste à côté du coffre-fort.
« "Œil pour œil, dans la plaie du vent"… je ne suis pas sûr de comprendre ce que cette lettre veut dire. », admet Geneviève, de retour en mode travail.
Elle hésite un instant avant de déclarer sa théorie à voix haute. Clark l'écoute attentivement.
« Si la suspicion de notre directrice est vraie, et qu'il s'agit d'un mutant… C'est probablement qu'il a créé ce trou, non pas en entrant, mais en sortant d'ici », affirme-t-elle en pointant le trou gigantesque.
Clark semble choqué, mais intérieurement, il aurait déjà dû le savoir. La plupart de ces mutations sont très puissantes. Ce que dit Geneviève se rapproche de la conclusion la plus forte.
« Bon, si tu peux noter tout ça ainsi que ce qui a été volé dans un carnet et me le donner plus tard ce serait parfait. », dit Clark.
« Attends, on n'est pas des investigateurs quand même ! On va probablement laisser ça à la police ! » Exprime Geneviève.
« Non, au contraire. », rétorque Clark. « La police ne comprendrait pas l'importance de ce qui a été volé. C'est à Tayla qu'il faut parler, et je vais lui adresser un mot là-dessus. »

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